Comme 1 milliard de personnes dans le monde, nous sommes confinés pour cause de Covid-19. Jeudi soir (le 19 mars) nous avons retrouvé notre confortable maison en Ardèche où le confinement ne sera pas une épreuve pénible.

Le voyage de retour d'Inde s'est très bien passé. Aucun retard dans les vols et nos vélos emballés sont arrivés avec nous.
Notre décision d'avancer notre retour semble avoir été judicieuse. En effet les compagnies aériennes annulent leurs vols et nous n'aurions pas eu d'avion le 31 mars, date de retour prévue. A quelques jours près, revenir en France aurait pu être une véritable galère.

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont pris le temps de nous écrire, de nous laisser un commentaire ou de nous joindre par Skype ou WhatsApp. Ainsi nous nous sentions moins isolés.

Bilan chiffré :
  • 127 jours de voyage du 14 novembre 2019 au 19 mars 2020
  • 6 Etats indiens visités (Maharashtra, Goa, Karnataka, Kerala, Tamil Nadu,Pondichéry)
  • 9 jours en visite à Singapour
  • 4181 km à vélo
  • 74 étapes à vélo (moyenne 56 km)
  • 320 heures passées sur les vélos (moyenne 13 km/h)
  • 0 trajet en bus
  • 75 hôtels différents (prix moyen 21,70 €/nuit)
  • 117 nuits à l'hôtel
  • 220 repas au restaurant
  • 60 kg de riz avalés
  • 0 cl d'alcool
  • 0 chute ou accident
  • 0 crevaison
  • 1 panne matériel (roue libre) en début de voyage
  • 0 averse
  • 0 col nommé franchi
  • 1800 photos
  • 36 articles publiés sur ce blog
  • Coût du voyage estimé à 6 500 € (avion + hôtel + restaurant + ...) pour nous deux

Photo 3/9
Nous regrettons déjà la nourriture exotique indienne.

Photo 4/9
Voici un peu d'humour à l'approche de Pâques.
(N'y pense même pas...).

Photo 5/9
La dernière nuit à Auroville est bien courte. A 1h00 du matin, un taxi nous attend pour faire les 150km jusqu'à l'aéroport de Chennai. Les vélos dans leurs emballages compact et les sacoches entrent sans problème dans le coffre de la voiture.De nombreux vols ayant été annulés, l'aérogare est pratiquement déserte.

Photo 6/9
Pour toute la durée du voyage nous restons masqués.

Photo 7/9
L'enregistrement des bagages est toujours un moment d'inquiétude car les vélos interpellent souvent le personnel du comptoir. Cette fois-ci ce sont les piles des lampes frontales, emballées avec les vélos, qui ont été repérées aux rayons X. Il a fallu négocier pendant 10 minutes avec l'agent de sécurité pour que nos vélos (et les piles) puissent embarquer.

Photo 8/9
A l'arrivée à Lyon, Marie-Paule, la sœur de Jean-Robert, nous attendait avec notre voiture (garnie de provisions) et nous sommes rentrés directement en Ardèche.
Rentrés plus tôt que prévu, nous pouvons profiter des tulipes plantées à l'automne.

Photo 9/9
Le confinement dans notre maison sera confortable et nous sommes soulagés d'y être arrivés sans encombre.


       
Et voilà les dernières nouvelles depuis l'Inde. Vraiment les dernières nouvelles puisque dans quelques heures nous serons dans l'avion qui nous ramènera en Europe.

Tout d'abord, nous remercions tous ceux qui nous ont donné leur avis et leur conseil sur la suite de notre voyage. En fonction de cela, plus l'analyse de la situation en France (« Nous sommes en guerre » a dit notre Président dans son allocution télévisée du 16 mars) et enfin en consultant les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères, nous avons décidé de rentrer rapidement en France, sans attendre la date prévue du 31 mars.

Merci également aux personnes qui nous ont proposé leur aide pour notre retour.

Photo 2/10
Dernier «tour de piste» dans Auroville. Le vélo est LE moyen de déplacement idéal dans la «ville». Difficile de qualifier Auroville de ville car ce n'est encore que l'embryon d'une cité en devenir.

Photo 3/10
Le goudron est certainement prohibé à Auroville et c'est un plaisir de circuler sur les routes sablo-latéritiques… du moins pendant la saison sèche.

Photo 4/10
Auroville offre un grand choix de restaurants où la cuisine occidentale est à l'honneur. Ici, le restaurant de l'Hôtel de Ville propose une carte bien bretonne.

Photo 5/10
Au détour d'une piste, nous trouvons une fabrique de poteaux en granit.

Photo 6/10
Poteaux en granit pouvant servir de clôture.
A noter que de tels poteaux sont fréquemment utilisés en Inde, même si le béton commence à supplanter la pierre.

Photo 7/10
Une dernière image de l'Inde. Les vaches nous aurons accompagnés tout au long de ces 4 mois de voyage.

Photo 8/10
Enfin arrive l'heure de la préparation des vélos.

Photo 9/10
L'opération démontage / emballage est rodée mais qui nécessite plusieurs heures de travail.

Photo 10/10
Nous sommes fin prêts à partir. Un taxi passera nous prendre cette nuit à 1h30 du matin.


       
Internet nous relie au monde entier même depuis les endroits les plus reculés. Les nouvelles concernant la pandémie du COVID-19 nous sont parvenues et nous nous demandons, comme le préconise le Ministère des Affaires Etrangères, si nous devons anticiper notre retour en France normalement prévu dans 2 semaines.

En attendant de prendre une décision, nous prolongeons notre séjour à Auroville où nous sommes installés dans une agréable guesthouse.

Comme nous n'avons pas beaucoup de photos à vous offrir, vous avez droit à 2 vidéos prises ces derniers jours.

Photo 2/7
La ville d'Auroville, inaugurée en 1968, est construite sur un plateau désertique et elle semble assez anarchique avec ses constructions perdues dans la forêt et ses pistes de latérite.
Le bâtiment le plus notable est le Matrimandir, énorme et superbe sphère dorée qui n'a pas de vocation religieuse. Au centre se trouve une salle de méditation.


Photo 3/7
Nous y sommes !

Photo 4/7
Un superbe banian (Ficus benghalensis) aux multiples troncs. Ce n'est jamais qu'un gros ficus, de la famille de celui que avez peut-être chez vous… à surveiller si vous ne voulez pas que votre salon se transforme en forêt tropicale.

Photo 5/7
Poussés pas les rumeurs d'arrêt des liaisons aériennes vers l'Europe, nous envisageons un retour en France sous peu. En prévision de cela, ce matin nous avons acheté les bâches, ficelles et adhésifs nécessaires à l'emballage des vélos qui sont passés au carwash.

Traversée de la petite ville de Kattumannarkoil au Tamil Nadu.

Le temple Shri Ayyanar du village de Peraiyur.


       
Après quelques visites de beaux temples, nous arrivons à Pondichéry, le premier Comptoir Français établi en 1674 (les quatre autres Comptoirs étaient Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal).
En 1954 l'administration des Comptoirs Français est transférée à l'Inde et tous seront définitivement indiens en 1962.

Photo 2/22
Arrêt au temple de Gangaikonda.

Photo 3/22
Nandhi accueille les visiteurs matinaux.

Photo 4/22
Nandhi attend Shiva dont il est la monture officielle.

Photo 5/22
Attention, je me marre et démarre !

Photo 6/22
Beaucoup de bras font autant de mains baladeuses.

Photo 7/22
Pour ceux qui ont déjà approché des frangipaniers, rappelez-vous l'odeur de leurs fleurs.
Pour les autres, nous vous invitons à faire un tour en Asie.

Photo 8/22
4000 km. Pas de commentaire… mais vous pouvez siffler d'admiration !

Photo 9/22
Les routes sont fatigantes à force d'être plates.

Photo 10/22
Peu de circulation entre les villes mais nous privilégions tout de même le réseau secondaire.

Photo 11/22
Le vélociste de Chidambaram a son atelier de réparation sur le pas de sa boutique. Comme dans tout le pays, le squattage des trottoirs est pratique courante.

Photo 12/22
Le superbe temple de Chidambaram dans lequel il est interdit de prendre des photos (!). Ce sanctuaire est dédié à Naṭarāja et le début de la construction date du XIIème siècle.

Photo 13/22
Le gopuram, on vous rappelle que c'est cette porte en forme de pyramide couverte de personnages de la mythologie hindouiste, donc le gopuram du temple de Chidambaram est superbe à la tombée de la nuit.

Photo 14/22

Photo 15/22
La Promenade de Pondichéry en bordure du golfe du Bengale. C'est un lieu très fréquenté le soir.

Photo 16/22
Le quartier français de Pondichéry.

Photo 17/22
Nous sommes loin de l'ambiance indienne.

Photo 18/22
Le Lycée Français de Pondichéry. N'oubliez pas que la ville était encore administrée par la France il y a 58 ans.

Photo 19/22
Ambiance coloniale.

Photo 20/22
Certaines anciennes maisons de Pondichéry n'ont pas la chance d'être bien entretenues.

Photo 21/22
L'éléphant bénisseur du temple Vinayagar.

Photo 22/22
Les motos aussi ont droit à la bénédiction des brahmanes.
Après cela les pilotes se croient protégés par les dieux, ce qui explique certainement leur conduite suicidaire.


       
Nous jouons encore les touristes avec des visites de sites très intéressantes. En revanche, la route, trop plate à notre goût, ne présente pas de nouveauté par rapport à ce que nous avons déjà vu. Les seules côtes que nous avons à gravir sont les nombreux ralentisseurs... qui se limitent à 20 cm de dénivelé !
Toutes les photos de cet article ont été prises à Tanjore (ou Thanjavur ou தஞ்சாவூர் en tamoul ou तंजावूर en marathi).

Photo 2/23
Pique-nique entre femmes dans un endroit bien bucolique.

Photo 3/23
Le Darbâr du Palais de Tanjore, est la salle où les dirigeants recevaient la cour et la population.

Photo 4/23
Le Maratha Palace est parfaitement entretenu.

Photo 5/23
Un nandi dans la cour du Maratha Palace.
Dans la mythologie hindoue, Nandi est le fils de Kashyapa père de l'humanité, des démons et de toutes sortes de phénomènes naturels. Nandi est la monture de Shiva avec qui il communique directement. Chuchotez à l'oreille de Nandi si vous voulez être entendu de Shiva.

Photo 6/23
La Tour de l'Arsenal (Gooda Gopuram), haute de 60 mètres, construite en 1865 servait de tour de guet et d'armurerie pour stocker les armes et les munitions importées des pays européens.

Photo 7/23
Les Indiennes d'aujourd'hui sont bien plus pudiques que leurs ancêtres qui étaient souvent seins nus jusqu'au début du XXème siècle.

Photo 8/23
Le Clocher (Maadamaaligai) dont il ne reste plus que 7 étages.

Photo 9/23
Grosse chaleur, grand repos. En cette saison le thermomètre frôle les 40°C.

Photo 10/23
L'éléphant était une monture de Shiva, celle des Maharajas. Et en Inde, les enfants sont rois !

Photo 11/23
Le musée du Maratha Palace abrite de superbes bronzes relatifs à la mythologie hindoue.

Photo 12/23
Nataraja est le dieu de la danse. C'est une des nombreuses représentations de Shiva.

Photo 13/23
Seconde raison de visiter la ville de Tanjore : The Big Temple ou temple de Brihadeeswarar.

Photo 14/23
Un lingam, phallus sagement représenté, est un symbole de Shiva.

Photo 15/23
Sous l'allée couverte accolée au mur d'enceinte du temple.

Photo 16/23
Mini lampes à huile déposées au pied du grand Nandi. Les prières se font dans la bonne humeur.

Photo 17/23
Josée et notre ami Nandi.

Photo 18/23
Le temple Brihadeeshwara à Tanjore date du XIème siècle et est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La foule des fidèles se presse au pied de l'escalier d'accès au sanctuaire. Nous sommes en pleine crise mondiale du coronavirus COVID-19 et l'Inde est encore peu touchée. Qu'en sera-t-il demain ?

Photo 19/23
Les écoles sont très présentes sur les sites. Le tourisme indien, qu'il soit religieux ou profane, est considérable.

Photo 20/23
Dans les temples, on peut prier, manger et même dormir.

Photo 21/23
Le vimanam (tour du temple) haut de 66 m est le plus haut du monde. Le Kumbam (le sommet ou la structure bulbeuse sur le dessus) du temple est taillé dans un seul rocher et pèse 80 tonnes.

Photo 22/23
Luthiers de Tanjore, fabricant de superbes tanpuras dans leur atelier minimaliste.

Photo 23/23
Tanjore c'est vachement chouette !